LE PASSE MUSICAL DE REIMS et de la région CHAMPAGNE-ARDENNE

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JOHN LITTLETON


45trs :
 

quatre chansons bibliques de michel prophette

moi, l'ecclésiaste/vanité des vanités//un temps pour toutes ces choses/prends du bon temps l'ami

SM 45-77

Pour faire danser Martine

you are my sunshine / old folks at home // she'll be commin'round the mountain / the maid freed from the gallow

SM - 17M-196

les petits chanteurs de saint-laurent
john littleton
le trio georges malé

pour marcher vers toi/donne-moi la main, mon frère // comme un lys/oui dieu nous délivrera

SM 17M-253

john littleton accompagné par l'ensemble vocal "la guimbarde" et orchestre, direction jo akepsimas

SM 17A-476

daniel//i want to be ready

(orchestre mickey baker)

SM 17-393

donne-moi la main mon frère//adieu

SM 17-396

dieu est amour

SM 17A-302

avec michel frenc :
play-back
titre inconnu
***

rien de trop/le sage et le fou//fais la fête dans ton coeur/au printemps de ta vie

orchestre françois rauber

sm 45-99A

***

33trs :

 

 

 

réconciliation - avec la chorale de l'union musicale d'airaines

SM 30-607 - 1974

 

alleluia - messe joie de ma jeunesse

SM 30-286 - (visa de la commission de musique sacrée de paris, février 1968)

 

alleluia peuple de dieu - avec odette vercruysse et maurice debaisieux

SM 30M-462

 

spirituals -

SM 30M-377

 

amen (série de 4 disques)

le permier : SM 30M-361
le deuxième : SM 30M-405
le troisième : SM 30M-501
le quartième : SM 30-665

 

john littleton chante noël - avec les petits chanteurs de saint-laurent

SM 30-563

 

ma lousiane

philips - 1979

 

espérance -

auvidis - AV 4405 - 1980

 

batir le monde - avec odette vercruysse et la chorale de saint-germain de fontenay-sous-bois

auvidis - AV 4314 - 1982

 

je te salue marie - avec les ji-ti

AV4319 - 1987

 

chants d'amour et d'amitié - avec odette vercruysse

SM 30-603 - 1974

 

selection N°1 : amis chantons notre joie

SM 30-697 - 1976

 

rosanna

SM 30-703 - 1976

 

aimez-vous

AV 4311

*** (je recherche les disques marqués de ces trois étoiles)

louisiana my home

AV-4558 - 1984

 

noëls d''hier et d'aujourd'hui

AV 4718 - 1981

 

steal away

AV - 4904

***

celebration in new-orleans

AV 4905

***

criez-de joie

SM 17A-301

***

old man river

SM 17M-168

***

 

 

douce nuit

SM 30-271

 

 

 

 

 

messe joie de ma jeunesse

SM 30-286

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l'ecclésiaste

SM 30-325

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voici le temps du seigneur

SM 30-333

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donne-nous ton fils

SM 30-339

 

spirituals

SM 30M-377

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je crois seigneur

SM 30-404

 

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grand prix du disque spirituals "SM 20"

SM 30-418

 

spirituals "SM 20"

SM 30-473

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Folks songs around the world

SM 30-559

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John Littleton Jr est né en Louisiane, à Tallulah. Son père, John Littleton Sr était pasteur et cultivateur ; sa mère, née Bertha Brown, eut trois fils : Philip, John et Preston, et deux filles : Piccola et Helen. Les parents de John étaient fort religieux et lui inculquèrent tout ce qu’il allait développer par le chant quelques années plus tard. La vie en Louisiane à cette époque n’était pas aisée, faut-il rappeler que le propre grand-père de John avait connu l’esclavage : on comprend mieux alors sa volonté de chanter plus tard l’Amour, la Justice et la Fraternité. John travaille la terre et accompagne son père lorsque celui-ci se rend dans les différentes petites églises baptistes de la région. Bien vite un drame frappe la famille Littleton, la mère de John meurt alors qu’il n’a que six ans. John fut à jamais marqué par cette perte. A la suite de ce décès, la ferme familiale sera abandonnée.

John a une voix hors du commun, et bien vite certaines personnes autour de lui l’encouragent à développer ce don : notamment Mrs Hayes, professeur de musique à Tallulah, puis Mrs Thompson, avec laquelle il prendra des cours tous les matins à 7 heures. Il voyage, en outre, et se rend chez certaines de ses tantes, notamment en Californie. John entre au John Pepperdine College ; il continue le chant et son répertoire est résolument inspiré par les comédies musicales : il interprète les classiques de Bing Crosby et des autres.

John se distingue dans la famille, il a une volonté farouche et veut découvrir le monde. Il part effectuer son service militaire en Europe. Le Corporal Littleton sera affecté notamment prés de Reims, en France.

Avec d’autres soldats américains il participe à des galas, par exemple à l’auditorium de Reims, situé Avenue Jean Jaurès. Son ami Chester Harris est au piano, et John reprend de grands standards. A quelques mètres de là, au numéro 32, habite la famille Diblik : Jean et Estelle Diblik tiennent un magasin-studio de photographie réputé. Jean Diblik est originaire de Tchécoslovaquie et son épouse Estelle est née à Vincennes ; ils ont deux enfants Jeanine Estelle et Jean. C’est dans cet auditorium que John Littleton allait rencontrer Jeanine, sa future épouse. En fait, toute la famille Diblik allait " l’adopter " et John eut toujours un profond respect et une grande affection pour eux.

Son service une fois terminé, John ne retourne plus de manière définitive aux États-Unis. Encouragé par sa future belle famille, il surmonte les obstacles, notamment le problème de la langue, et s’inscrit au Conservatoire National de Musique de Paris. Une fois encore sa voix de Basse-Baryton fait merveille.

Il interprète notamment le rôle du Frère Laurent dans Roméo et Juliette de Gounod, ou bien encore Boris Godounov de Moussorgski. Il obtient un Premier Prix de Chant, un Premier Prix d'Opéra et un Deuxième Prix d'Opéra Comique. Dans la foulée, il remporte plusieurs concours internationaux de chant.

A sa sortie du conservatoire, de nombreuses voies s'offrent à John Littleton : il peut soit faire carrière dans le classique (grâce à son impressionnant palmarès), soit s'engager dans les "variétés" et suivre les pas d'un Bing Crosby. Une option à ne pas négliger, enfin, est le cinéma: au cours des années 60, la Metro Goldwyn Mayer le contacte afin qu'il tourne aux côtés de Richard Burton et Elisabeth Taylor dans un film intitulé "The Comedians" (offre qu'il refuse ayant donné sa parole au préalable pour une série de concerts en France). Le destin sera tout autre.

En 1960, des jeunes qui l'ont entendu à l'Elysée Palace de Vichy et connaissent son attachement aux Negro-Spirituals, demandent à le rencontrer : ils lui font part de leur désir d'avoir des chants religieux en français afin d'animer leurs célébrations. John est profondément influencé par cette rencontre et décide de s'engager dans cette voie. Néanmoins, il est hors de question pour lui de plagier les Spirituals, ceux-ci correspondent à une expérience particulière du peuple noir américain; il décide donc de créer des chants en français qui créent une véritable communion en invitant les gens à faire preuve d'une plus grande spontanéité. John opte pour des mélodies simples que les fidèles peuvent retenir aisément afin de chanter Dieu de tout leur cœur.

Au fil des années, John Littleton a composé de nombreux chants, et a travaillé avec des auteurs de talent tels que l'Abbé Zurfluh, Maurice Debaisieux ou Odette Vercruysse, pour n'en citer que quelques-uns. Des chants tels que "Je Cherche", "Les Mains Ouvertes", "Donne-Moi La Main Mon Frère", "Toi Notre Dame" ... sont devenus des "classiques" que les fidèles des quatre coins du monde entonnent spontanément.

John a été invité dans le monde entier: au Japon; en Nouvelle-Calédonie; au Liban; à Haïti; aux États-Unis; au Cameroun; en Pologne ... Il a participé à des rassemblements réunissant des centaines de milliers de personnes (au Parc des Princes à Paris; à Düsseldorf ...) et a répondu présent pour chanter dans les plus petits villages: voilà ce qu'est une vocation, être toujours disponible

John littleton a toujours été fidèle à ses origines, a ses racines. Il n’a jamais oublié la douleur de ses ancêtres esclaves, leur joie lorsqu’ils découvrirent Dieu, ce Dieu qui avait libéré le peuple d’Israël. Les esclaves noirs ont chanté, ont crié vers Celui qui les aimait. Pour John Littleton, l’essentiel est de faire comprendre au monde la teneur profondément religieuse de ces chants puissants et beaux. Il a toujours souffert que certains, à des fins purement commerciales, amalgament les différents types de " musique noire " et dénaturent par-là même les spirituals de ses pères. Certaines définitions s’imposent :

Les NEGRO SPIRITUALS authentiques marquent la rencontre des esclaves noirs et de leur Créateur ; ils n’expriment pas la haine ou la rancœur. S'inspirant des textes de l’Ancien Testament, ce sont des chants d’espoir.

Les GOSPEL SONGS , comme leur nom l’indique, se réfèrent au Nouveau Testament (Gospel=Évangile/ Bonne Nouvelle). Ils sont plus récents que les Negro Spirituals et ont une structure musicale plus élaborée.

Ces chants religieux ont l'intensité d'une prière, en cela ils n'ont rien à voir avec les œuvres profanes de Jazz et de Blues.

Certains chants ressemblent aux Negro Spirituals et pourtant n'en sont pas: c'est le cas, par exemple, de "Old Man River", une composition de Jerome Kern et Oscar Hammerstein qui fait référence à la vie d'un ouvrier noir sur les rives du Mississipi.

Bon nombre d'artistes, aujourd'hui, intègrent dans leur répertoire des Spirituals, pour suivre la mode; les termes "Spirituals" et "Gospels" sont galvaudés. De magnifiques chants tels que "When the saints go marching in" (l'un des chants préférés de la mère de John) sont joués en n'importe quelle occasion. Certains n'hésitent pas à prendre "l'enveloppe" des Spirituals (le rythme; l'ambiance) et à en rejeter le fond, l'esprit. En d'autres termes, on fait de l'argent (le mélange des sources élargit l'auditoire) et on rejette Dieu.

Cette confusion entre musique profane et religieuse n'est pas récente. Dès 1930, Louis Armstrong enregistrait "The Good Book" et puisait ainsi dans un répertoire financièrement fécond. A l'époque, les croyants noirs américains (dont le père de John) s'en offusquèrent et tentèrent de réagir, mais que pouvaient-ils faire ? Comment protéger une veine musicale ? 70 ans plus tard, le problème demeure.

John Littleton a continué le combat de son père à sa façon. Il a été le pionnier du Spiritual en France, et il a chanté la foi de ses ancêtres dans le monde entier, sans donner dans la facilité. Dans chacun de ses concerts, il a présenté l'histoire des Spirituals avant d'entonner ces chants puissants et entraînants.

Le 10 Juillet 1957, John Littleton épouse Jeanine Estelle Diblik, fille d’un photographe rémois renommé. La cérémonie a lieu en l’église Saint André de Reims, c’est d’ailleurs dans cette église que seront célébrées toutes les grandes étapes de la vie familiale. John et son épouse s’installent à Reims, mais conserveront toujours un bureau dans le 8éme arrondissement de Paris, afin de faciliter le travail de John : rendez-vous professionnels, répétitions avec les musiciens …etc. John Littleton aime beaucoup Paris, son dynamisme et sa beauté, la ville lui rend bien en l’honorant plusieurs années plus tard (la Ville le décora des médailles d’argent et de vermeille).

De cette union naquirent deux enfants : Doris et Patrick. John tout en menant une carrière artistique active réussit à concilier vie professionnelle et familiale. Profond et inspiré, charismatique et fort, John Littleton n'a jamais cessé d'être "vrai": l'homme de conviction, l'homme de scène et l'homme de famille n'ont toujours fait qu'un".

d'après Bertrand : "la femme de John Littleton était conseillère d'orientation au collège université et 2 de ses fils (ou ses 2 fils ?) y furent élèves."

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